espèces |
Accueil |
Ammonites rauracus Mayer 1864, nomen dubium ?
(I.C.Z.N., 4ème édition, 1999 : Glossaire : nomen dubium. nom d'application obscure ou douteuse)
Résumé
Ch. Mayer a créé en 1864 (figurée en 1865) une espèce d'ammonite (Ammonites rauracus) qui ensuite, a été diversement interprétée, tant au niveau de sa position stratigraphique (Callovien supérieur (?), Oxfordien inférieur, Zone à Mariae ou Zone à Cordatum) que de celle du genre : Ammonites ; Harpoceras ; Campylites ; Ochetoceras (Campylites) ; Campylites (Campylites) ; Hecticoceras.
- La position stratigraphique donnée par Mayer est incertaine, car à l'époque, il indique que cette espèce a été collectée dans les "Couches de l'Am. Lamberti [marnes oxfordiennes (1)] de Boezen (Argovie. – quatre exemplaires)." "(1) - La seule limite admissible entre les étages oxfordien inférieur et supérieur se trouve dans les couches de l'Am. Lamberti et celles de l'Am. transversarius, et le gros des marnes d'Oxford venant ainsi se placer dans l'étage inférieur, je pense, derechef, qu'il faut garder le nom d'Oxfordien pour cet étage, et réunir sous le nom d'étage argovien, les couches de l'Am. transversarius, du Terebratula impressa et de l'Ostrea caprina (O. dilatata, var complanata)".
- La figuration originale ne montre pas le caractère principal du genre Neoprionoceras, c'est-à-dire la trimargination ventrale, trimargination non signalée dans la diagnose originale : ceci donne à penser que cette espèce est à exclure du genre Neoprionoceras Spath 1928 (ex genre Campylites Rollier 1922). Cependant, si rien n'indique qu'elle puisse être (ou non) incluse dans les genres présents dans l'Oxfordien inférieur (Hecticoceras Bonarelli 1893 ou Eochetoceras Spath 1928), l'extension stratigraphique donnée par Mayer n'interdit pas de penser que cette espèce pourrait être un représentant du genre Hecticoceras Bonarelli 1893 du Callovien supérieur.
- Cette espèce est, d'une part, incertae sedis (terme latin signifiant "de position taxinomique incertaine" : I.C.Z.N. 1999, 4ème édition, Glossaire p. 241) et, d'autre part, de position stratigraphique indéfinie.
I. Historique en littérature de l' Ammonites rauracus Mayer 1864
En 1864 (p. 376-377), Mayer crée l'Ammonites rauracus ; il la figure l'année suivante (pl. 7, fig. 4, vues latérale et ventrale).
Fig. 1 – Figuration originale in Mayer, 1865
Description originale (diagnose)
"Diam. 22, alt. ult. anfr. 44, diam. umbil. 24mill.
Coquille comprimée, carénée, composée de six tours aux deux tiers involvés, s'accroissant assez rapidement, comprimés. Côtes épaisses, flexueuses, rarement bifurquées, interrompues presque au milieu des flancs par un semblant de canal, fort penchées en avant entre ce sillon et la suture, recourbées en arrière et allant en s'élargissant du côté du dos, où elles prennent subitement fin. Cloisons latérales à quatre lobes assez élancés. Belle espèce du groupe de l'Am. hecticus intermédiaire entre les Am. punctatus et Delmontanus, et ne différant de ce dernier que par ses tours moins involvés et moins larges et par leur dos moins aigu. Couches de l'Am. Lamberti [marnes oxfordiennes (1)] de Boezen (Argovie. – quatre exemplaires) […] (1) - La seule limite admissible entre les étages oxfordien inférieur et supérieur se trouve dans les couches de l'Am. Lamberti et celles de l'Am. transversarius, et le gros des marnes d'Oxford venant ainsi se placer dans l'étage inférieur, je pense, derechef, qu'il faut garder le nom d'Oxfordien pour cet étage, et réunir sous le nom d'étage argovien, les couches de l'Am. transversarius, du Terebratula impressa et de l'Ostrea caprina (O. dilatata, var complanata)".
- Oppel (1866, p. 11) indique dans la liste des fossiles "aus den Zonen des Amm. Lamberti und des Amm. cordatus […] 9) Ammonites Henrici d'Orb ; 10) Ammonites Delmontanus Opp. ; 11) Ammonites Rauracus Mayer". On ne sait pas quelles sont les espèces qu'il situe, à l'époque, dans chacune de ces divisions stratigraphiques.
- Bukowski (1887, p. 100 [26]), signale que la ligne de suture de l'Amm. rauracus ressemble étroitement à celle des formes du groupe Hecticus (Harpoceras punctatum et Harpoceras krakoviense).
- Siemiradzki (1891, p. 7) créé un "Grupa Harpoceras Rauracum" qui comprend les espèces "Harpoceras Rauracum Mayer", "Harpoceras Henrici d'Orbigny" et "Harpoceras Delmonti (Oppel) Haug" pour lequel il indique dans la synonymie "Ammonites Delmontanus Oppel".
- Bonarelli (1893, p. 102) insère dans la synonymie du genre Hecticoceras, gruppo dell'Amm. hecticus, l'Amm. rauracus Ch. Mayer, sans donner de précision sur sa position stratigraphique.
- de Loriol 1898 (p. 9, pl. 1, fig. 6, Harpoceras rauracum Mayer) indique que les côtes primaires et secondaires ne présentent que rarement un effacement au point de rebroussement. Les côtes secondaires sont concaves et se terminent par un épaississement assez prononcé. Il y aurait parfois une division des côtes secondaires. L'aire ventrale, étroite, est ornée d'une carène peu saillante accompagnée, de chaque côté, d'un léger sillon bordé par un angle externe limitant les côtes. Il signale que l'Harp. rauracum diffère de l'Harp. delemontanum Oppel, dont il est fort voisin, par son ombilic plus étroit, et par conséquent, par ses tours plus larges, par ses côtes plus épaisses et fortement chevronnées.
Fig. 2 – Figuration originale in de Loriol, 1898.
- de Loriol 1900 (p. 22, pl. 2, fig. 15-18, Harpoceras rauracum Mayer) ne donne aucune indication complémentaire, les figurations présentent (avec celles de 1898) des différences assez nettes. C'est à partir de ces publications que semble être rapporté [Ammonites = nom masculin à l'époque] à l'espèce Ammonites delmontanus Oppel 1863, l'Ammonites rauracus Mayer par les auteurs ultérieurs car de Loriol indique (ainsi qu'il l'avait déjà laissé supposé en 1898) : "Ainsi que je l'ai déjà écrit, l'espèce est très voisine de l'Harp. delmontanum d'Orbigny (?), et la comparaison d'exemplaire plus nombreux (une centaine) m'a fait voir encore mieux les étroites relations qui existent entre ces deux espèces. J'ai sous les yeux le moulage de l'exemplaire figuré par Oppel, que je tiens de Mœsch, et j'ai de la peine à saisir les caractères qui peuvent le séparer de certains de mes exemplaires à côtes épaisses de l'Harp. rauracum".
Fig. 3 – Figuration originale in de Loriol, 1900.
Mayer n'avait jamais évoqué la particularité de l'aire ventrale qui existe chez les représentants du genre Neoprionoceras Spath 1928, à savoir une carène médio-ventrale bordée de légers méplats, excavés, décrite en 1898 par de Loriol. D'ailleurs, le dessin de l'holotype de l'Ammonites rauracus montre une section ogivale arrondie dont l'aire ventrale, lisse semble surmontée d'une très légère carène. Il n'y a aucune trimargination : si cette caractéristique avait été présente, elle n'aurait pas échappée à Mayer.
- Rollier (1909, p. 621) indique " Quand aux formes à deux sillons à la carène, comme Ludwigia delemontana Op. (Am.) et L. Rauraca Mayer (Am.)".
- De Grossouvre (1922, p. 306) écrit : "Dans l'Oxfordien inférieur, les Amm. delmontanus Opp. 1863 et rauracus Mayer 1864 doivent lui être rattachés (au genre Trimarginites), mais à mon avis ce ne sont pas deux espèces distinctes, et les caractères qui les différencient résultent seulement de la grandeur relative de leur ombilic. Ils sont reliés l'un à l'autre par des intermédiaires, et le nom de delmontanus doit être seul conservé, pour raison de priorité".
- Roman (1938, p. 153) indique que l'Amm. rauracus Mayer pourrait être la "forme mâle" de l'Amm. delmontana Oppel.
- Arkell (1946, p. 349) met cette espèce en synonymie d'Ochetoceras (Campylites) delmontanum (Oppel).
- Jeannet (1951, p. 70), inclut dans la synonymie de Campylites delmontanus Oppel sp. Typus und var. l'Ammonites rauracus C. Mayer. Il indique niveaux F1, F2, F3 (= Zone à Cordatum).
pl. 17
pl. 19
Type (disparu depuis) refiguré par Jeannet, 1951–
Planche 17, Figure 2 - "Oxfordien supérieur. Type de l'A. rauracus. Grandeur nature".
Planche 19Figure 2 -"Oxfordien supérieur. Type de l'A. rauracus. Vue oblique,montrant les extrémités dela hanche. Grandeur nature".
n.b. Cette ammonite pour laquelle Jeannet indiquait qu'elle se trouvait à l'E.T.H. Zürich sous le n° e.2515, est actuellement introuvable (communication électronique de Mme Milena PIKA-BIOLZI, chargée des collections géologiques à l'E.T.H. ZÜRICH)
- Haas (1955, p. 80) inclut dans la synonymie d'Ochetoceras (Campylites) delmontanum (Oppel), l'Ammonites rauracus Mayer.
- Zeiss (1959, p. 96) inclut dans la synonymie de Campylites (Campylites) delmontanus delmontanus (A. Oppel, 1863), l'Ammonites rauracus Mayer 1864-1865.
- Christ (1961, p. 293) inclut dans la synonymie de Campylites (Campylites) delmontanus delmontanus (Oppel), l'Ammonites rauracus Mayer 1864, l'Harpoceras rauracum Mayer in de Loriol 1900 (p. 22, pl. 2, fig. 15-16 ; non 17-18), puis (avec doute) l'Harpoceras rauracum Mayer in de Loriol 1898 (p. 9, pl. 1, fig. 6).
- Christ (1961, p. 295) inclut dans la synonymie de Campylites (Campylites) delmontanus helveticus (Oppel), (avec doute) l'Harpoceras rauracum Mayer in de Loriol 1900 (p. 22, pl. 2, fig. 17-18).
- Fortwengler & Marchand (1994, p. 205, tab. 1), distribution : Z. Mariae, de la s-z. à Scarburgense, h. à woodhamense (en pointillés) jusque dans la s-z. à Praecordatum, h. à preamartini et h. alphacordatum ; (p. 207, h. à alphacordatum) "Les individus de plus grande taille sont proches de Hecticoceras rauracum Mayer in de Loriol, espèce assez épaisse à chevron latéral peu marqué et ventre tricaréné".
- Rogov (2003, p. 44) inclus dans la synonymie de Neocampylites delmontanus (Oppel, 1863), un cf. Ammonites rauracus Mayer.
- Jardat (2010, p. 6, tab. 2) indique que Campylites rauracum a été trouvé dans la Zone à Mariae, s-z. à Praecordatum, h. à alphacordatum.
Les genres attribués à l'Ammonites rauracus Mayer, 1864
L'Ammonites rauracus Mayer, 1864, a été classé dans le genre Harpoceras Waagen 1869, puis dans le genre Ludwigia Bayle 1878 (ces deux genres regroupant des ammonites du sommet du Lias et de la base du Dogger), puis est parfois incluse dans un groupe du genre Hecticoceras Bonarelli 1893, devient un représentant du genre Campylites Rollier 1922 (ce dernier genre, devenu caduque, est remplacé par le genre Neoprionoceras Spath 1928), ou Ochetoceras Haug 1885, voire Neocampylites Jeannet, 1951.
II. Remarques
Au 19ème siècle, en français, le terme "Ammonite" était du genre masculin et le "dos" désignait en fait le "ventre" (aire ventrale).
Les mesures prises sur la planche (1865) montrent que les mensurations données en 1864 (D. et h.) sont inversées (Diam. 22, alt. ult. anfr. 44) : en fait, le diamètre de l'holotype est de 44 mm et la hauteur du dernier tour de 22 mm.
Discussion sur la position stratigraphique de l'original
Mayer indique comme position stratigraphique de ses spécimens :"Couches de l'Am. Lamberti [marnes oxfordiennes (1)] de Boezen (Argovie. – quatre exemplaires)" : "(1) - La seule limite admissible entre les étages oxfordien inférieur et supérieur se trouve dans les couches de l'Am. Lamberti et celles de l'Am. transversarius, et le gros des marnes d'Oxford venant ainsi se placer dans l'étage inférieur, je pense, derechef, qu'il faut garder le nom d'Oxfordien pour cet étage, et réunir sous le nom d'étage argovien, les couches de l'Am. transversarius, du Terebratula impressa et de l'Ostrea caprina (O. dilatata, var complanata)" (en évoquant les couches de l'Amm. transversarius, il fait référence à la stratigraphie définie par Oppel en 1863. Or dans la liste (restreinte) des ammonites que ce dernier auteur propose pour la conception de cette zone, se trouvent des ammonites actuellement positionnées dans la Zone à Plicatilis).
- Ainsi donc les "couches de l'Am. Lamberti "(= Oxfordien) étaient composées d'une partie du Callovien terminal et de la totalité de l'Oxfordien inférieur. Les quatre spécimens récoltés par Mayer et rapportés à l'espèce rauracum proviendraient donc d'un étage, d'une zone, sous-zone ou horizon de l'ensemble de ces "couches à Lamberti", sans autre précision. Fixer stratigraphiquement l'espèce Ammonites rauracus Mayer 1864, dans ce cas, devient une gageure.
- Si cette espèce provient du Callovien, il ne peut s'agir, au vu de la figuration, que d'un représentant du genre Hecticoceras Bonarelli 1893, si elle provient de l'Oxfordien inférieur, elle peut être incluse dans le genre Hecticoceras Bonarelli 1893 ou dans le genre Eochetoceras Spath, 1928
Tableau 1 – Divisions stratigraphiques comparées Mayer, 1864 vs GFEJ, 1997
§§§§§§§§§§§§§§§
espèces |
Accueil |
Ammonites Chapuisi Oppel, 1857 (= Ammonites microstoma impressae Quenstedt 1849)
Ammonites microstoma impressae Quenstedt 1849, pl. XV, fig. 6.
Oppel en 1857 crée une "nouvelle espèce" qu'il nomme Ammonites Chapuisi n. sp. (p. 605, n°25). Dans sa synonymie, il indique pourtant que cette espèce à déjà été créée par Quenstedt en 1849 (p. 186, pl. 15, fig. 6), sous le nom d'Ammonites microstoma impressae.
Qui s'en offense ?
- De Riaz (1898, p. 39) écrivait à propos de Cadoceras Chapuisi Oppel (= Ammonites microstoma impressae Quenstedt) : "En vertu de la règle de priorité, c'est le nom donné par le célèbre professeur de Tübingen qui devrait avoir la préférence. Quenstedt lui même a reproché à Oppel d'avoir débaptisé son espèce, mais aucun Géologue n'ayant adopté cette nomenclature ternaire et quaternaire qui bouleverse nos idées fondamentales de genre et d'espèce, je prend le nom d'Oppel comme quelques uns de mes confrères l'ont fait."
- De Loriol (1900, p. 61) écrivait quant à lui : "... que la figure de Quenstedt à laquelle Oppel a attribué ce nom sans autre explication [...] Quenstedt s'indigne de ce qu'Oppel a nommé cette espèce A. Chapuisi ; c'était pourtant nécessaire de lui donner un nom." (sic!)
§§§§§§§§§§§§§§§
espèces |
Accueil |
Ochetoceras lautlingense Rollier, 1913 (= Oppelia fuscus trimarginata, Wepfer, 1911 )
Wepfer (1911, p. 40 et 41, pl. 3, fig. 1 a-b) crée l'espèce Oppelia fuscus trimarginata.
Rollier (1913, p. 273) s'insurge de la dénomination trinominale de cette nouvelle espèce. Sans autre forme de procès il la renomme Ochetoceras lautlingense Rollier et s'en attribue ainsi la paternité.
Voici ce qu'il en écrit : " M. Wepfer fait dériver comme moi les Ochetoceras (type Amm. canaliculatus) de l'Amm. canaliculatus fuscus Quenstedt (1849), qui est devenue l'Am. fuscus Quenstedt (1855). Une partie des types de Quenstedt (1849) appartiennent à Oxycerites, notamment t. 8, f. 9, qui est un jeune Ox. aspidoides. De même en 1885. Est-ce cela qui engage M. Wepfer à abolir le genre Ochetoceras pour en revenir à l'Am. canaliculatus, avec des adjonctions trinominales, à supprimer l'Och. hispidum Oppel (Am.), l'Och. hispidiforme Font. (Am.), l'Och. semifalcatum Oppel (Am.) et bien d'autres? Et tout cela ferait des Oppelia ? Voilà certes pour un jeune adepte de notre science, bien des propositions destructrices. Puis il décrit une belle espèce nouvelle d'Ochetoceras (loc. sit, S. 40-41, t. 3, f. 1,3) du Brauner Jura zeta Callovien supérieur – Oxfordien inférieur de Lautlingen, sous le nom inadmissible d'Oppelia fusca trimaginata Wepfer. Je propose de l'appeler Ochetoceras Lautlingense sp. nov. Elle est plus épaisse et plus fortement sculptée qu'Och. Henrici d'Orb. (Am.)."
§§§§§§§§§§§§§§§
espèces |
Accueil |
Oppeliidae H. Douvillé, 1890 versus Oppeliidae Bonarelli, 1894
Discussion sur l'attribution
A - Du nom d'auteur
Certains auteurs avancent comme nom de créateur de la famille Oppeliidae, Bonarelli, 1894. Je préfère utiliser la dénomination Oppeliidae H. Douvillé, 1890 pour les raisons suivantes:
1/ R. Douvillé en 1913 p. 56-57 indique : "La famille des Oppeliidés.- Elle a été définie en 1890 par Henri Douvillé dans ses "Notes pour le cours de Paléontologie professé à l'Ecole des Mines", publication non mise dans le commerce mais largement distribuée [...] I.- Tronc principal de la famille : Oppelia à section de plus en plus tranchante".
2/ Bonarelli en 1893 p. 77 et 81 écrit : - "Diagnosi del n. gen. Hecticoceras : Amm. (fam. Oppelidae)" [...] "Ascrivo adunque seguendo l'Haug, il Grossouvre ed altri, alla famiglia Oppelidae il nuovo genero Hecticoceras e riguardo gli Oekotraustes come forme ancestrali di esso."... Traduction émendée : Par conséquent attribuer à la famille Oppelidae les nouveaux genres Hecticoceras et Oekotraustes (forme ancestrale du précédent).
Bonarelli ne crée pas la famille Oppelidae (in texte) mais fait référence à une famille existante. En effet, à l'occasion de son étude (du genre Hecticoceras n. gen.), toutes les créations (du genre) et d'espèce sont suivies des mentions n. gen. et n.f.
B - Du nom de Famille
L'I.C.Z.N. (1999, Glossaire p. 244) stipule : nom de famille ou nom d'une famille. Nom scientifique d'un taxon du rang de famille. De tels noms ont une terminaison standard -IDAE
- Oppeli + IDÉ (in R. DOUVILLÉ) : H. DouvillÉ, 1890 fait référence au nom de genre Oppelia ["Tronc principal de la famille : Oppelia ..."].
°°°°°°°°°
Roman (1938, p. 151) cite la Famille des Oppeliidæ H. DouvillÉ.
Arkell en 1951 (a classification of the jurassic ammonites), indique (p. 359 & 363): "the proposed classification <<ORDER AMMONOIDEA>> - Superfamily Oppeliaceae Buckman 1924, family Oppelidae Bonarelli 1893. Il ignore donc la classification effectuée par H. DouvillÉ en 1890 en ignorant la règle nomenclaturale de la famille.
Arkell & al. (1957, p. L 274) indiquent pour cette famille : Family Oppeliidae Bonarelli, 1894 [nom.correct. Arkell, 1951 (pro Oppelidae Bonarelli, 1894]. Le nom de famille donné par Bonarelli (Oppelidae en 1951) devient Oppeliidae (nom latinisé de celui créé par DouvillÉ en 1890). La date de création de la famille change (1893 ->1894)... mais devient erronée.
L'I.C.Z.N. (1999, article 11.7.2. [Article 11.7. Nom du niveau famille]) stipule : "Si un nom de niveau famille a été publié avant 1900 conformément aux autres dispositions du présent Article, mais non sous une forme latinisée, il est disponible avec son auteur et sa date d'origine, à condition d'avoir été latinisé par des auteurs postérieurs, et si les auteurs qui se sont intéressés au groupe concerné l'ont généralement accepté comme valide et lui ont attribué la date de cette première publication sous forme vernaculaire."
Ainsi donc, selon les recommandations de L'I.C.Z.N. (Article 23.1. principe d'antériorité), il faut réattribuer la paternité de la famille Oppeliidae à H. DouvillÉ (1890), car R. DouvillÉ (1913) est le premier auteur à y faire référence. F. Roman (1938) est quant à lui le premier auteur à avoir suivi les recommandations de L'I.C.Z.N. (1999, Glossaire p. 244) en orthographiant correctement le nom de famille et à l'attribuer à H. DouvillÉ (1890).
Arkell, de par sa méconnaissance supposée des écrits antérieurs à ses travaux et du non respect des directives de l'I.C.Z.N. a commis une grossière erreur qui persiste encore (parfois) dans certaines publications.
§§§§§§§§§§§§§§§
espèces |
Accueil |
Zone à Transversarium (Oxfordien moyen) ... Oppel, 1863 ou 1866 ?
Selon les auteurs, on trouve parfois la date de création de cette Zone, 1863 ou 1866 ? Seul le créateur de cette division stratigraphique ne change pas, il s'agit d'Albert Oppel.
En fait, si la publication dont il est le co-auteur (avec W. Waagen) datée de 1866 s'intitule "Über die Zone des Ammonites transversarius", c'est bien en 1863 (p. 165) dans la publication intitulée "Über jurassische Cephalopoden" qu'il crée la "Zone des Ammonites Transversarius oder Birmensdorfer Schichten".
§§§§§§§§§§§§§§§
espèces |
Accueil |
Que sont exactement les Marnes à Creniceras Renggeri étudiées par Maire (1928).
Avant d'aborder le sujet, il est nécessaire de connaître ce qu'ont écrit les spécialistes de l'Oxfordien qui l'ont précédé.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Girardot (in de Loriol & Girardot, 1900, p. 163-164) – Oxfordien inférieur ou Zone à Ammonite Renggeri, indique :
"La zone de l'Am. athleta donne dans toute la contrée, une limite inférieure fort nette au point de vue paléontologique […] La limite supérieure de cette assise est souvent bien moins précise […] au dessus, les marnes et marno-calcaires à sphérites siliceuses et à faunes d'ammonites et de Myacides, que l'on désigne sous le nom de Couches à Pholadomya exaltata." (Le tableau p. 165 indique que les Couches à Pholadomya exaltata sont surmontées par les Couches de Birmensdorf.)
Pour ces auteurs, la Zone à Lamberti n'était pas définie (ou n'existait pas) dans les contrées étudiées. Les faunes décrites dans leur publication sont (hormis quelques erreurs de détermination) conformes à celles présentes dans la Zone à Mariae (Zone à Am. Renggeri)
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
De Grossouvre (1922, p. 208-209). L'Oxfordien moyen des environs de Niort :
"L'Oxfordien inférieur, ou couches à Ammonites Renggeri comprendra trois zones : à la base, une à Qu. Lamberti et Qu. Mariae, au dessus une à Card. praecordatum, et au sommet une à caractériser par des Cardioceras […] L'Oxfordien moyen, zone à Card. cordatum doit donc être recherché plus haut […] L'Oxfordien supérieur est formé par les couches comprises entre la zone à C. cordatum et celle à Pelt. bimammatum : on peut y distinguer au moins trois zones : 1° à Ochetoceras Henrici, 2° à Ochetoceras canaliculatum, 3° à Ochetoceras nov. sp. (= couches de Birmensdorf : 1° Zone à Plicatilis, 2° Zone à Transversarium, 3° Zone à Bifurcatus)
Pour cet auteur, la Zone à Q. Lamberti est incluse dans l'Oxfordien inférieur (couches de l'A. Renggeri). Les faunes qu'il a étudié ne se trouvent que dans la zone à C. cordatum (Oxfordien moyen).
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Maire (1928, p. 53-58) indique les zones stratigraphiques de l'Oxfordien inférieur (Marnes à Creniceras Renggeri ) :
(Il n'y a pas de fautes d'orthographe, juste quelques coquilles d'imprimerie.)
- "Le genre Hecticoceras abonde dans les zones à P. athleta et à Q. Lamberti, il est présent dans la partie inférieure de la zone à C. praecordatum, il s'éteint dans la partie supérieure de cette même zone. Les Taramelliceras sont peu nombreux dans les deux premières ; ils prennent une grande extension dans la troisième surtout à la base et dans la partie moyenne."
Découpage stratigraphique et distribution des faunes !
- 1 - partie supérieure de la zone à Peltoceras athleta
T. episcopale de Loriol
- 2 – zone spéciale à Quenstedtoceras Lamberti
T. episcopale de Loriol ; T. Richei de Loriol ; Trimarginites delemontanum Oppel (= Neoprionoceras delmontanum Oppel) ; T. Bukowskii (2 ou base de 3)
- 3 – zone à Cardioceras Mariae
T. episcopale de Loriol ; T. Heimi de Loriol ; T. Richei de Loriol ; T. delemontanum Oppel ; Creniceras audax Oppel ; Creniceras Renggeri Oppel ; Oekotraustes scaphitoïdes Coquand (= Scaphitodites scaphitoides Coquand)
- 4 – zone à Cardioceras praecordatum (y compris la zone à Pholadomya exaltata ?)
Oekotraustes scaphytoïdes (= Scaphitodites scaphitoides Coquand) ; T. baccatum Bukowski ; T. bukowskii Siemiradzki ; ? T. calcarata Coquand ; T. episcopale de Loriol; T. Heimi de Loriol; T. Langi de Loriol; T. ledonicum de Loriol; T. minax Bukowski ; T. Nycteis Bukowski ; T. Pichleri Oppel ; T. pseudoculatum Bukowski ; T. Richei de Loriol; T. delimontanum Oppel ; C. Renggeri Oppel (sur toute la hauteur) ; C. crenatum Bruguière (à la base des zones à Card. praecordatum et à Phol. exaltata) ; Oppelia ? (Phlycticeras ?) calcarata Coquand
La répartition des faunes est interrogative :
§ - T. episcopale de Loriol (z. 1 , 2, 3, 4) et T. Richei de Loriol (z. 2 & 3) sont des espèces de la Zone à Mariae (z. 3)
§ - Creniceras audax Oppel (z. 3) est présente uniquement dans le Callovien supérieur, Zone à Athleta (z. 1 )
§ - T. minax Bukowski (z. 4), T. Nycteis Bukowski (z. 4), T. pseudoculatum Bukowski (z. 4), T. baccatum Bukowski (z. 4), T. bukowskii Siemiradzki (z. 4) sont des espèces représentatives de la zone à Pholadomya exaltata pars (z. 4 pars = Z. cordatum ?)
§ - Trimarginites delemontanum Oppel (z. 2 , 3, 4) est une espèce représentative de la zone à Pholadomya exaltata pars (z. 4 pars = Z. cordatum ?)
§ - C. crenatum Bruguière (z. 4 pars ?) pourrait être le Creniceras présent dans la Zone à Pholadomya exaltata pars (z. 4 pars = z. cordatum ?) et renommé Creniceras boreki Quereilhac, 2012.
§ - T. Pichleri Oppel est une espèce de l'Oxfordien supérieur (ce nom étant déjà utilisé, il n'aurait pas du être réemployé)
** Il indique dans la description de T. Bukowskii Siemiradzki que cette espèce proviendrait soit de la couche à Q. Lamberti (z. 2 ), soit de la base de la couche à C. praecordatum (z. 4 pars ?), cette position est confuse, d'autant qu'il indique dans la distribution des faunes contenues dans chaque zone (p. 54-58) : présente dans z. 4 mais absente dans z. 2 !
Pour cet auteur, le découpage stratigraphique qu'il donne de l'Oxfordien inférieur est interrogatif. En effet, il y inclut le sommet de la zone à Peltoceras athleta, la totalité de la zone à Quenstedtoceras Lamberti (comme les précédents auteurs) et y adjoint (par la présence des faunes) la zone à Pholadomya exaltata (Z. cordatum).... c'est peut être pour cela que les espèces qu'il a créé ne se retrouvent pas dans les publications ultérieures ??