Taramelliceras oculatum (Phillips, 1829)

 

 

1829. Ammonites oculatus, Phillips, pl. 5, fig. 16.

 

Etymologie. Latin oculatus, a, um : qui a des bourgeons ; Latin oculatus, a, um : że bud ; Latin oculatus, a, um: that bud ; Latin oculatus, a, um : die Knospe;

 

Cette espèce est certainement la plus difficile à appréhender. En effet, elle a été créée sans diagnose par Phillips (1829) qui en a fait une figuration vraiment peu interprétable. Buckman en 1921 reproduit l'holotype ; la photographie est de très mauvaise qualité et son interprétation est "difficile".

 

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D'Orbigny semble être le premier à attribué à Bean cette espèce. En 1829, Phillips ne fait nullement (pour ce spécimen) allusion à Bean ; par contre, la légende de la fig. 19 de la même planche indique: Ammonites Vernoni (Bean).

Il faut attendre l'explication de Buckman (1921) pour comprendre le pourquoi de cette confusion. En effet, il indique que cette ammonite se trouve dans le laboratoire du dénommé Bean et fait partie de sa collection (Bean Coll.) mais il en attribue la paternité à Phillips.

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D'Orbigny (1850), a décrit et figuré l'Ammonites oculatus Bean. L'individu de la planche 201 a été renommée par Hölder (1955) Taramelliceras obumbrans, changement de nom confirmé par Enay & Gauthier (1994) lors de la révision de l'ouvrage de d'Orbigny: "Paléontologie française, céphalopodes jurassiques".

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 De Riaz, 1898, Neumayria oculata Bean a .c., p. 44-45, pl. XVIII, fig. 1.

 

"D'Orbigny a confondu cette espèce avec N. flexuosa Münster. A mon avis, les deux peuvent se distinguer malgré leur ressemblance. N. oculata a la région externe arrondie, et l'on y remarque de petits granules arrondis plus ou moins effacés par l'usure. La coquille a une épaisseur notable par suite de cette forme arrondie.

Au contraire, N. flexuosa possède une quille saillante garnie de vrais tubercules ; les flancs sont minces et plats ; les côtes partent de l'ombilic en plus grand nombre ; sur la ligne de terminaison des côtes, on aperçoit 15 ou 20 tubercules, en sorte qu'en regardant la coquille de profil on voit une triple carène garnie de protubérances.

N. oculata existe déjà dans l'Oxfordien inférieur. Les gisements du Jura méridional en offrent de nombreux exemplaires de petite taille, et à l'état pyriteux. Elle ne paraît pas monter dans des horizons plus élevés."

 

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Malinowska (1963) donne la position de Taramelliceras oculatum dans la sous-zone à Bukowskii.

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1982. Taramelliceras cf. oculatum Phillips, Lebert & Marchand, pl. 2, fig. 9

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Tarkowski (1984) présente la position stratigraphique de cette espèce : Zone à Mariae jusque dans la Zone à Cordatum, sous-zone à Costicardia.

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 1988, Taramelliceras  oculatum (Phillips, 1829, pl. 5, fig. 16), Tarkowski,  p. 205-221, pl. 1, fig. 4 ; pl.2, fig. 1 a-b, 3 a-b.

 

p. 209 : "Ensemble à Taramelliceras spixi"

Il se caractérise par :

des échantillons plus grands atteignant 4 cm de diamètre dont la région ventrale est arrondie avec des tubercules ventraux-latéraux bien marqués : Taramelliceras oculatum (Phillips)

 p. 209 : "Ensemble à Taramelliceras oculatum"

Il se caractérise par :

de grands échantillons de Taramelliceras atteignant 6 cm de diamètre : T. oculatum (Phillips)

On constate que : l'espèce T. oculatum (Phillips) qui apparaît dans cet ensemble se caractérise par une grande variabilité.

 

 

pl.1, fig. 4 – T. oculatum (Phillips), sous-zone à Baccatum ; pl. 2, fig. 1& 3 – T. oculatum (Phillips), sous-zone à Oculatum.

 

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Synonymie

1829, Ammonites oculatus, Phillips, p. 138, 175, 188 ; pl. V, fig. 16.

1850, non Ammonites oculatus Bean, d'Orbigny, p. 528, pl. 200, fig. 1-5 ; pl. 201, fig. 1-2.

1898, Neumayria oculata Bean a .c., de Riaz, p. 44-45, pl. XVIII, fig. 1.

1921, Neumayriceras oculatum Bean-Phillips sp., Buckman, pl. 224.

1963, Taramelliceras oculatum (Phillips), Malinowska, p. 17 et 33, pl. 6, fig. 45-46.

1980, Taramelliceras  oculatum (Phillips), Garlicka et Tarkowski, p. 61, pl. II, fig. 3.

1984, Taramelliceras  oculatum /Phillips/, Tarkowski, p. 36, 37, 38, 40, 41 ; pl. 3, fig. 3-5, 7.

1988, Taramelliceras  oculatum (Phillips, 1829, pl. 5, fig. 16), Tarkowski, p. 205-221, pl. 1, fig. 4 ; pl.2, fig. 1 a-b, 3 a-b.

1990, Taramelliceras oculatum (Phillips), Marchand et Tarkowski, p. 177, 178.

2006. Taramelliceras oculatum (Phillips) Dembicz & alii, p. 146.

 

Observations

Ammonite moyennement épaisse, de section ogivale à passage ventral relativement arrondi et surbaissé. La costulation est constituée de côtes primaires assez nombreuses, proverses qui, à environ la moitié du flanc se redressent et se divisent en deux côtes secondaires. Certaines de ces côtes secondaires se rejoignent sur un fort tubercule boutonneux. Entre les faisceaux de côtes secondaires s'intercalent deux à trois côtes intermédiaires qui prennent naissance au même point que l'origine des côtes secondaires. Les côtes non tuberculées se terminent non épaissies sur le rebord latéro-ventral. L'aire ventrale est surmontée d'une carène constituée de protubérances boutonneuses, peu hautes mais assez larges. Il est difficile de trouver des exemplaires en très bon état de conservation.

Cette espèce ressemble à Taramelliceras (Taramelliceras) obumbrans Hölder, 1955 de par sa morphologie et surtout de par sa tuberculation latéro-ventrale et médio-ventrale.